le blog qui tient des propos intolérables, où y'a pas de tolérance

Qu'est ce qu'un Pin's ? et pourquoi en faire la collec' ?

Un Pin's pour beaucoup, est un objet métallique qui s'épinglait sur les vestes et tee-shirts d'une époque lointaine. Une époque que les anciens appellent XXème siècle. Hé bien pas là. Ici sur collec' de pin's on épingle toujours, oui oui, mais qu'épingle t'on alors ? Les tendances, les tendancieux, les personnalités, tout ce qui est plébiscité afin d'être épinglé sur le mur de la critique, du cynisme et de la méchanceté (jamais gratuite, c'est important. si si) à travers le regard d'un mec sympa et souvent à contre-courant.

vendredi 12 février 2010

Dan Le Marron



Les copains, on est dans la merde.

Bientôt la fin de l'hiver et déjà, tapis dans l'ombre, les enfants du Malin pros de la comm' se gaussent devant la maquette finale de ce qu'on va bouffer à coup d'affiches de bus, de gares, de 4ème de couv' du point et autres magazines que les gogos lisent dans le métro/bus/train/tram rayez la mention inutile.


Vous voyez déjà de quoi je parle. Si si ne le niez pas. Je vous parle bien sur du Roman Poubelle des vacances. Musso, Lévy, Harlan Coben, Werber, et tant d'autres sont les pauvres types qui nous pourrissent nos vacances et pré-vacances avec leurs rouleaux de torche cul imprimés.


Hé bien la personnalité de la semaine n'est personne d'autre que le PDG de Moltonel

...pardon, l'auteur de "romans" à "succès", Daaaaan Broooooown.


Dan Brown dont la traduction littérale en hébreu est « le porteur d'excréments » nous ressort en cette période d'hiver rude, « Le Symbole Perdu » (gageons qu'il a dû céder sa place privilégiée de summer romance à un autre coutumier du genre, perso je mets ma bille sur Coben).


Alors le symbole perdu... pas lu. Et ne le sera pas. Je sais c'est un peu arbitraire et j'ai mes raisons. « Lesquelles? » me direz vous. Deux vous réponds-je. La première, Dan Brown est un pauvre type. La deuxième, j'ai tenté l'aventure Da Vinci Code lors d'un été au bord de la piscine, lieu de lecture obligatoire (ou plage, entendons nous que bronzer c'est vite chiant mais faut bien passer le temps alors on prend un truc à lire qui fait pas remuer les méninges par ce que c'est l'été quoi merde faut pas pousser) pour ces quelques pages aussi instructives et riches en rebondissements que la rubrique astrale de Télé 7 Jours.


Dan Brown un pauvre type ? Et bien oui Mesdames et Messieurs. C'est vrai qu'au premier abord ce gentil blond qui à l'air bien sous tout rapport, les dents blanchies pour la photo et le coude sur la cheminée genre gentleman farmer de mes deux à l'air sympa, pas méchant et pas du tout sournois. Tout ce que l'on sait pour le moment c'est que si cette bicoque est la sienne, il est assez con pour laisser le tapis à moins d'1 mètre de la cheminée, mais baste de réflexions faciles sur un shooting raté dès le moment où il a choisi ce jean là et pas un autre, passons aux faits, à ce qui fait de lui un sacré coco pas comme les autres. On va pas s'étaler sur sa carrière de chanteur raté qui l'a poussé à épouser sa femme (par intérêt disent les premiers, permettez moi d'en douter un peu; par amour scandent les seconds, permettez moi d'en douter très fort) et à abandonner le micro et le synthé dans ses tentatives vaines de devenir célèbre.

Après sa carrière de ténor des chenils ratée, il passe à l'écriture, et là...le bide. Le type ne vend pas ses trois premiers bouquins. Mais comment faire alors ? Quelle solution adopter ? Le plagiat ? Le mensonge ? Renier ses valeurs ? Et pourquoi pas les trois à la fois ?


2003, le Da Vinci Code sort, si j'étais mauvaise langue je dirai que j'aurai dû en profiter pour inventer le plâtre pour les yeux, je me serai gavé. Le Da Vinci Code ne serait il qu'un vaste plagiat de plusieurs livres ? Des procès sont faits. Dan Brown s'en sort avec le prétexte que piquer (synonyme de voler oui) quelques idées par ci par là (4 ouvrages différents pour être précis) ne peut être considéré comme plagiat, si vous voulez vous faire votre propre idée et lire un vrai bouquin foncez chez votre meilleur dealer de bouquins acquérir « L'Enigme Sacrée », là vous en aurez pour vos 20€.

Outre le plagiat, le problème des sources de Dan Brown, si encore celui ci ne laissait pas planer un doute perpétuel sur la véracité des événements et leur exactitude, ses moult théories du complot et autres fantaisies sur ce qui fait fantasmer les gens en manque de sensationnel, ça irait. Mais non. Prenons l'exemple du Prieuré de Sion, dont l'auteur affirme l'existence dès les premières pages afin de tisser son intrigue sur la toile de la médiocrité... l'une des plus grosses arnaques historiques du Xxème siècle. Il en va bien sûr de même pour le reste de ses sources, toutes issues de comploteurs avérés sachant manier les faits dans le cocktail de l'Histoire dont la recette est ¼ de faits et le reste d'inventions dignes d'Hollywood.

Non content de nous prendre pour des billes, il aime faire croire à ses lecteurs qu'ils ont l'Histoire, la vraie, celle avec un grand H, sous les yeux, mais le bonhomme ne s'arrête pas là et va jusqu'à pousser le comique en mettant sur la 4ème de couverture de ses cale tables ouvrages que môssieur a enseigné l'histoire de l'art... Ai-je besoin de préciser la bêtise de cet acte quand il est facilement vérifiable qu'il n'a enseigné que les langues (2 hein pas plus, faut pas déconner).


Mission accomplie pour le petit qui chantait dans la chorale de l'église du quartier et passait ses étés en camps religieux, 86 millions d'exemplaires vendus d'une grosse daube plagiée remaniant l'histoire et ayant provoqué des dénonciations envers l'Eglise par crainte d'un complot pluriséculaire.


Qualité du Roman ? Niche de marché expliquant le niveau de ventes ? Quantité égal qualité ? Meilleure excuse pour ne pas apporter son pack d'eau à mamie durant l'été 2003 ?

Chacun sa réponse. Ce qui est sur c'est que ses trois précédents bouquins allaient être publiés à nouveau et se voir arrachés comme des merguez le jour du match de foot du petit, faisant de Dan Brown un distributeur de pez à la merde auteur à succès.


Je ne m'étendrai pas sur l'adaptation télévisuelle du DVC, où la seule énigme du film est de savoir qui est le coiffeur de Tom Hanks.


Et si toutefois vous avez la chance d'être passé à côté de tout ça, c'est que vous devez vivre en Papouasie avec les autochtones à bouffer du sable, alors restez y, sérieusement.



Le Collectionneur.




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